Pourquoi ne pas parler, plutôt que
de ce qu’il y aurait dans Pêche à pied, de ce qu’il n’y a plus, pour avoir été exclu avant son envoi pour édition ?
Ce que j’ai exclu de ma pêche à pied, considérées l’espèce et la taille de ce que j’avais amassé : mes notes et remarques sur Cicéron, Dagerman, Johnson, Zwerenz, Fourcade, Cadiot, Pétrarque, Forster, Mémoire, Hans Jürgen von der Wense, Saer, Hölderlin. J’ai écarté d’entrée l’essai réussi que j’avais fait au nom du père Khlebnikov. Il nous a conduit aux graphies orales de Jim Skull. Sorti, j’ai exclu, de Hans Jürgen von der Wense, les trois cahiers parus chez blauwerke verlag que j’avais traduits, ainsi que la radiophonie que lui a consacré Valeska Bertoncini, que j’avais traduite et un peu augmentée. Si j’indique ces désagréments, ces coupes très pénibles, c’est pour confirmer que l’auteur n’est pas le seul à produire ses livres, ce que chacun sait et s’empresse d’oublier. Ce n’est pas que Pontcerq m’ait demandé de couper quoi que ce soit, c’est que j’entends bien le gémissement de l’édition, de la librairie et du lecteur contemporains. J’ai pris le parti de gémir le premier.
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